Thursday, December 13, 2012

LES CLIENTS : CES ÊTRES DÉBILES ET STUPIDES

J'espère que, comme il se doit, vous avez sursauté à la lecture de ce titre ! En effet, ne vous inquiétez pas, je l'ai fait délibérément pour attirer l'attention. Ce propos ne représente en aucun point ma vision. Il semble, par contre, qu'il y ait une tendance de plus en plus marquée venant de l'intelligentsia du design graphique à considérer les clients comme des êtres débiles et stupides.

Je ne sais pas si vous avez vu ces articles circuler récemment, souvent intitulés « dumb things clients say » ou encore « list of annoying things clients say to graphic designer ». Il s'agit souvent d'une énumération exhaustive de tous les citations ou commentaires que peut apporter un client face au travail soumis par un designer. Et, si cela va à l'encontre du point de vue du designer, c'est forcément stupide ou insignifiant...

C'est exagéré, bien sûr. Et il ne faut pas le prendre au premier niveau. Ce n'est que pour rire. C'est un clin d'oeil comique, rien de plus.

Il reste que je trouve que c'est symptomatique d'un phénomène néfaste pour la profession. En effet, il ne faut pas oublier que c'est le client qui vous permet de remplir le garde-manger. C'est lui qui vous permet de proliférer en tant que professionnel. Sans client, pas de designer. C'est aussi simple que ça. Il y a des milliers d'excellents designers Web et graphique, mais ce qui différencie ceux qui réussissent de ceux qui échouent, c'est leur rapport avec ce qui devrait être le plus important à leurs yeux : le client.

Je ne vois pas McDo émettre sur leur site un commentaire du genre « 10 stupid things clients order at McDonald's ». Je les prends comme exemple parce que, on peut dire bien du mal de cette multinationale, il reste qu'elle tient au client comme à la prunelle de ses yeux. La preuve, leur dernière initiative « Our food. Your questions. »

Bien sûr, le design Web ou graphique ne sont en aucun point similaires à la restauration rapide. Nous devons travailler avec des points de vue, des émotions, des histoires, des narratifs et des tempéraments. Nous devons défendre nos points de vue, convaincre, négocier, et inévitablement concéder. Nous offrons une expertise à des gens qui parfois ne croient pas en notre expertise. Ils y font plus ou moins confiance. Mais croyez-moi, ce n'est pas en dénigrant l'intelligence d'un client qu'on se le met dans la poche !

Je trouve que cela donne des munitions aux détracteurs de la profession. Que nous sommes déconnectés de la réalité du client. Que nous n'écoutons pas. Que nous nous croyons supérieurs et que nous avons la vérité infuse...

Le rapport avec le client devrait être la priorité de tout designer. L'écoute, l'échange et le respect représentent le trio gagnant dans tout partenariat et c'est en procédant ainsi qu'un client devient un tremplin plutôt qu'un obstacle dans le projet. Nous devrions d'ailleurs être en mesure de le diriger, le conseiller et le guider dans le processus. Notre aptitude à créer doit être soutenue par notre aptitude à inspirer la confiance. Le client ne devrait pas être considéré comme ennemi, mais plutôt comme complice dans la réussite.

Et si vous voulez faire un trip d'artiste, faites des projets personnels.

Alors s'il vous plaît, arrêtez de dire que les clients sont débiles et stupides, je suis gêné...

Thursday, December 6, 2012

COMMENT SE FAIRE DES AMIS ET INFLUENCER LE MONDE




Certains d'entre vous l'auront deviné, ce titre est une traduction libre du fameux livre de Dale Carnegie, How to Win Friends & Influence People. Publié en 1936, cet ouvrage s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires et reste encore, selon moi, une lecture de self-help indispensable. Pour ceux qui sont recroquevillés en boule dans leur douche et qui attendent que la providence vienne les prendre par la main et les élever vers des cieux plus cléments, ce livre s'adresse à vous!

En effet, je ne suis pas un grand fan de littérature de cheminement personnel (souvent trop ésotérique et vaporeux), mais celui-là vaut le détour. Dans ce livre, il ne suffit pas seulement de « penser positif » pour réussir, il faut y mettre un peu de jus de bras! Il fait la promotion d'une notion de moins en moins populaire ces temps-ci, celle du « débrouille-toi toi-même ». Dans le sens que rien ne t'es donné dans la vie, tu dois le gagner, tu dois travailler pour... etc.

Mais surtout, maîtriser l'art du « pee-arr ». Comme dans public relations.

Il devrait y avoir des cours de PR au secondaire. Je ne veux pas sonner comme un vieux grand-père, mais je trouve que cet art est en perdition. Être capable de se développer un bon réseau de contacts t'ouvre bien des portes. Si, en plus, tu es talentueux, dévoué, persévérant et dynamique, tout peut te réussir. Cette aptitude à développer des liens se perd tranquillement. Aujourd'hui, même plus besoin de téléphoner pour rejoindre un client, un collègue ou un futur employeur. Juste à taper ses trucs sur le clavier et faire « send ». C'est fait! Plus de conversation téléphonique, de discussion en face à face, de « comment vont les enfants? ». Plus de poignée de main....

Ne vous méprenez pas, LinkedIn n'existait pas en 1936. Et ce que mon cher Dale nous parle dans son livre, tel un visionnaire, c'est l'art d'être une bonne relation. D'être la meilleure relation d'affaires qui soit. D'être plus qu'une photo de profil. D'être la ressource et la personne de confiance. Et de toujours arriver à ses fins.

On comprend que d'avoir un bon réseau de contacts est indispensable pour réussir. C'est plate, mais tout marche par contact. C'est injuste, mais il n'y a rien qui bat la « plogue ». C'est la vie. Avoir l'aptitude à développer un vaste réseau est une compétence essentielle. Être proactif, développer des liens, rencontrer des gens et, surtout, entretenir ses relations.

Finalement, je ne vous révèlerai pas les trucs qu'on retrouve dans ce bouquin, vous le lirez et en ferez votre idée. Ça fait 76 ans que ça roule. Il n'y a plus de secrets. Il faut juste les mettre en pratique!

Alors qu'attendez-vous? Faites-vous des amis et influencez le monde!

Tuesday, November 27, 2012

LA CAPACITÉ D'ADAPTATION EST ESSENTIELLE EN DESIGN

S'adapter... comme un caméléon... comprenez-vous la métaphore?


C'est certain, le meilleur atout qu'un designer Web ou graphique doit détenir pour défoncer les barrières du réalisable et assurer sa pérennité en tant que professionnel, c'est la capacité d'adaptation.

Cette conclusion m'est apparue, comme une vision biblique, lors de ma lecture mensuelle du (je le sais j'en parle souvent) très bon Fast Company et ses articles sur la Generation Flux. Qu'est-ce que la Generation Flux ? C'est un terme qui définit une tranche de professionnels qui détiennent l'aptitude à « dealer » avec le chaos, à vivre dans une constante incertitude et un manque flagrant de repères. Et réussir. C'est d'être capable de s'adapter aux situations, aux gens et aux nouvelles réalités. Être ouvert d'esprit.

Je crois qu'aujourd'hui, il n'y a plus place à la spécialisation. Nous ne pouvons plus nous permettre d'être définis par un seul terme, une seule fonction. Nous devons nous définir par notre volonté d'apprendre, d'évoluer et de remodeler sans cesse nos aptitudes. Les commerces de détail doivent inévitablement se tourner vers l'e-commerce, les restaurants doivent permettre les réservations en ligne (OpenTable, au pire), les designers graphique doivent se tourner vers le Web, et les designers Web.... eh bien ils doivent se garder toujours au-devant de l'actualité. Tout va plus vite. En terme de nouveautés, un mois sur le Web équivaut à une année en entreprise traditionnelle.


Dans l'article de Fast Company, on parle beaucoup des termes d'incertitude et d'ambiguïté. Pouvoir manoeuvrer dans un contexte d'ambiguïté représente l'atout de la Generation Flux. Une citation de Dev Patnaik, fondateur de Jump Associates, nous explique la nuance : « L'incertitude est lorsque vous avez défini la variable, mais ne connaissez pas sa valeur. Lorsque vous lancez un dé, et vous ne savez pas si ce sera un 1, 2, 3, 4, 5 ou 6. Mais l'ambiguïté, c'est quand vous ne savez pas quelles sont les variables. Vous ne savez pas combien de dés sont lancés, ou combien de faces ils ont, ou même lesquels comptent vraiment pour quelque chose. »

Cette réalité m'a profondément touché. C'est l'aptitude des gens à surfer sur la vague du changement qui permet de progresser et de survivre. C'est pourquoi je considère la capacité d'adaptation comme le meilleur atout en design. Sans la capacité d'adaptation, il ne peut y avoir la curiosité, la polyvalence ou l'autodidaxie...

Cette phrase devrait être le motto de tout designer, qu'il soit Web, graphique, industriel, d'intérieur, de mode, interactif, sensoriel, de marque, etc. etc.

Tuesday, October 30, 2012

POPOM POM! CHEZ JEAN-MICHEL EST EN LIGNE!











Friday, October 12, 2012

L'EXPÉRIENCE UTILISATEUR OU LA MORT!

L'utilisateur est désormais de plus en plus exigeant et sélectif sur le web. En l'espace d'une seconde, son choix est fait, soit il est à l'aise dans la navigation soit il passe à un autre appel. Attendez avant de cliquer sur « back »! Je vous en prie. Vous serez intéressé par ce que j'ai à dire.

Ce que je veux dire, c'est qu'avec la quantité de pages web, d'applications et de programmes disponibles sur le marché, pas le temps de se casser la tête avec une interface désuète.

C'est bien beau le contenu, mais c'est le contenant qui accroche l'utilisateur à une application comme une truite mouchetée à un beau vers gras sur le lac à la tortue un dimanche de mai. Pas que je considère l'utilisateur un poisson, c'est une simple image sans mauvaises intentions.

Le degré de confort face à l'interface et son interaction est influencé par un certain nombre de paramètres. En voici 4 que je considère particulièrement importants. Les respecter c'est survivre, les enfreindre c'est mourir.



1 - LE DESIGN MINIMALISTE = UNE COMPRÉHENSION OPTIMALE


La simplicité est, selon moi, la clé dans tout ce qui est associé au terme "design". La meilleure preuve est sans contredit l'environnement Apple. Cette notion d'épure, d'esthétisme raffiné et de suppression de tout élément superflu permet à l'usager de bénéficier d'un produit extrêmement simple d'utilisation. L'obsession de Steve Jobs à toujours vouloir réduire le nombre de boutons et d'éléments fut la marque de commerce et la clé de la réussite d'Apple. Pour l'expérience utilisateur, c'est un vrai bonheur. Un bon design minimaliste permet d'obtenir un maximum de résultats et de fonctions à l'aide d'un minimum d'action. Plus l'application ou le site est encombré, plus l'utilisateur se sentira étouffé. Laisser respirer son design est donc primordial. Microsoft semble enfin avoir compris avec le nouveau Windows 8 ;)


L'iPhone, un exemple de design minimaliste.




iphone design minimaliste simple technologie expérience utilisateur
Image courtoisie de marshallbock.com


2 - L'UTILISATION D'UNE PALETTE DE COULEUR APPROPRIÉE


J'ai toujours apprécié le terme d'un de mes professeurs du collégial qui déclarait souvent: "Ce design est une vraie pizza!". En effet, la mauvaise exploitation d'une palette de couleur créer souvent une confusion chez l'utilisateur. Comme autant de garniture sur une pizza, le choix des couleurs est infini! Ce qui ne signifie pas pour autant d'en abuser! Bien définir sa palette avant de démarrer le projet, en montant un document de normes graphiques et en approfondissant la recherche des couleurs, peut favoriser une bonne exploitation colorimétrique. Connaître aussi la symbolique des couleurs est un atout.


couleur charte design web



3 - UNE ARBORESCENCE SANS FAILLE


Une des caractéristiques d'une bonne expérience utilisateur est la navigation. Avec l'élaboration d'une arborescence sans faille AVANT tout processus de création et de design, il est possible de créer une navigation fluide et agréable pour l'utilisateur. Il n'y a rien de pire que de se retrouver sur une page sans pouvoir revenir en arrière! S'assurer de toujours laisser le choix à l'utilisateur de confirmer ou d'annuler une action. En respectant un design épuré, vous devriez pouvoir permettre à l'utilisateur de naviguer aisément entre les pages et accomplir le plus grand nombre d'actions. Tout cela sans avoir à retourner en arrière ou recommencer du début, par l'accueil...

experience utilisateur design arborescence interface




4 - SE METTRE DANS LA PEAU DE L'UTILISATEUR


Dans la création d'interfaces, se mettre dans la peau de l'utilisateur est essentiel. Comment va-t-il réagir? A-t-il besoin d'autant d'options? Est-ce nécessaire pour lui de voir tel élément? Rendu à ce point, quelles sont ses possibilités?

Bien que cette notion semble intuitive pour nous, il n'est pas toujours facile de s'approprier le rôle de l'utilisateur et de voir l'application d'un regard nouveau. Il faut penser que l'usager n'a jamais vu ni entendu parler du produit. S'il n'apprécie pas son interface, il en parlera à d'autres.... en mal. Il faut donc absolument s'assurer que l'interface est adaptée à l'utilisateur.



AU FINAL


Aujourd'hui, nous naviguons à travers une telle quantité d'interfaces qu'il nous arrive parfois de penser que les notions d'expérience utilisateur et d'ergonomie web représentent un acquis. Au contraire, c'est parce que les artisans qui créent ses applications s'efforcent à nous rendre la vie plus facile! Il ne faut surtout pas négliger la charge de travail pour en arriver à un tel résultat!

Une excellente ressource pour tout ce qui est design d'interface, ergonomie et expérience utilisateur est Smashing Magazine. Achetez leurs livres, c'est un bon investissement!




Wednesday, October 10, 2012

COMMENT LES TUTORIELS DÉTRUISENT LA CRÉATIVITÉ

tutoriel design graphique web créativité


Nous vivons dans un monde de partage. La planète est une grande communauté dans laquelle sont échangées des quadrilliards de données et d'informations chaque jour.

Ce partage est, évidemment, une bénédiction pour quiconque est animée d'une soif d'apprendre et d'une curiosité sans fin. Maintenant, tout est possible.

Il est possible pour un jeune de 17 ans du Kazakhstan de suivre des cours de calibre Stanford grâce à Coursera, comme il est possible de voir des compilations de personnes de forte taille tomber sur le cul sur Failblog. Il n'y a plus de barrières. Sky is the limit!

Il est aussi possible d'apprendre comment créer un bel effet de typographie en flamme sur fond de fumée grâce aux tutoriels de PsdTuts. D'où vient mon titre "Comment les tutoriels détruisent la créativité".

Le tutoriel est une façon de transférer sa connaissance à autrui d'une façon dynamique, tout cela en se basant sur sa propre expertise dans un domaine précis. Au départ, cette initiative est des plus valeureuse. Le transfert du savoir et le partage de connaissance, se sont des valeurs essentielles.

Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, surtout dans le domaine du web et du graphisme, ces tutoriels sont sur le point d'étouffer toute la créativité qui est nécessaire pour évoluer sainement dans notre milieu.


Voici donc trois points pour lesquels il faut se méfier de ses outils. À utiliser avec parcimonie!

 

 

1. RÉDUIRE LE PROCESSUS CRÉATIF À LA RECHERCHE SUR LE WEB



Comme je le disais précédemment, il est possible de tout trouver sur Internet. Par contre, la créativité est le résultat d'un processus intensif de réflexion et d'idéation qui ne s'opère que par l'exercice de sa matière grise. Pas à l'aide d'un tutoriel. Il y a même des tutoriels qui nous apprennent à user de notre créativité! On est rendu loin.

En effet, la réalisation d'un projet ne se résume pas qu'à surfer sur quelques blogues tendance pour trouver une idée, une méthode ou un style. Le projet doit être la conclusion d'une série d'études, d'esquisses, d'expérimentations et d'échecs. C'est ce qui fait la différence.

Lors d'une impasse; allez prendre une marche dehors, exercez une activité nouvelle, mangez dans un restaurant que vous auriez eu l'habitude d'éviter. Ces petits gestes stimulent la créativité, vous font décrocher de votre écran et remettent les choses en perspective.

 

 

2. NE PERMETS PAS D'USER D'ORIGINALITÉ



Il est évident que dans notre milieu, l'inspiration est omniprésente. Beaucoup de réalisations sont inspirées du travail d'autrui. Ce n'est pas néfaste comme tel, mais il ne faut pas se fier uniquement à cette avenue.

Les tutoriels permettent de comprendre un processus ou une méthode de travail, mais ils ne devraient pas être copiés comme démarche. Ils permettent aussi de voir toutes les possibilités qu'un logiciel offre.

Je me suis plongé récemment dans le logiciel After Effects. Pour connaître les capacités de cet outil, j'ai bien sûr consulté des dizaines de sites, blogues et tutoriels. Cela permet de "faire le ménage" et de mieux comprendre la machine qui opère!

Après avoir passé cette étape, nous devrions minimiser nos utilisations des tutoriels, pour permettre au cerveau de développer sa propre méthodologie créative avec le nouvel outil de travail.

 

 

3.UNIFORMISE LE PAYSAGE VISUEL



C'est ce qui créer une espèce de cercle vicieux. Le monde s'inspire fortement du travail d'autrui, des tendances sont créées, ces tendances sont exploitées et réexploitées, ce qui engendre un paysage visuel considérablement uniforme.

Pour sortir du lot, il ne faut pas répéter ce qui est déjà populaire, mais créer un produit qui sera populaire. Comme la fameuse citation de Gretzky, reprise par Steve Jobs à mainte reprise: "I skate to where the puck is going to be, not where it has been"


Tout ceci est bien plus facile à dire qu'à faire! Mais je crois que c'est en maintenant cette mentalité que de grandes choses peuvent être créées.

Tuesday, August 14, 2012

COMMENT DEVENIR UN COMMANDITAIRE OFFICIEL DES JEUX OLYMPIQUES SANS ÊTRE UN COMMANDITAIRE OFFICIEL DES JEUX OLYMPIQUES?

Demandez à Nike, ils ont la réponse. Grâce à cette ingénieuse pub du fabriquant américain, on en vient à oublier que c'est Adidas le commanditaire officiel des Jeux. Comme le dit @JohnDrake sur son blogue Campaign Planning, ils ont devancés leur compétiteur et on totalement volés la vedette. Et, comme j'ai pu lire sur @BlueMauMau, ce tour de force est un vol en plein jour considérant qu'Adidas a déboursé un petit 60$ millions pour avoir le statut de partenaire officiel!

Un bel exemple d'ambush marketing pour un événement d'une telle envergure.




En visionnant la publicité, créée par Wieden + Kennedy Portland, on pourrait croire que Nike est partenaire des Jeux. Pourtant, aucun logo n'est présenté et aucune mention directe n'est faite. De façon brillante, Nike nous fait visiter les "London" des quatres coins de la planète.

Très bon coup!


HOW TO BECOME AN OFFICIAL SPONSOR OF THE OLYMPIC GAMES WITHOUT BEING AN OFFICIAL SPONSOR OF THE OLYMPIC GAMES

Ask Nike, they have the answer. Thanks to this ingenious ad from the american manufacturer, we tend to forget that Adidas is the official sponsor of the Games. As stated on @JohnDrake blog, Campaign Planning, Nike outstripped its competitors and have completely stolen the show. And as I read on @BlueMauMau, this feat is a steal in broad daylight knowing that Adidas has paid $ 60 million for the status of official brand!

A fine example of ambush marketing for an event of this magnitude.

By viewing the advertisement (shown above), created by Wieden + Kennedy Portland, you would think that Nike is a partner of the Games. However, no logo is shown and no direct mention is made. So brilliant. Nike shows us around different "London" from all around the globe.

Very good move!

Thursday, April 19, 2012

LE SILENCE POUR SE FAIRE ENTENDRE

Il y a une publicité télévisée, en onde depuis déjà quelques semaines, qui est particulièrement intéressante. Selon le type de spectateur que vous êtes, soit elle vous a marquée, soit elle est passée complètement inaperçue. Dans mon cas, je l'ai trouvée assez intelligente et efficace pour vous écrire ce papier.

Je parle ici de la publicité de la lunetterie F.Farhat. La séquence est tout ce qu'il y a d'ordinaire : une énumération de modèles et de spéciaux à se jeter par terre. Le type de publicité qui vous invite à abandonner sur-le-champ vos "programmes" et aller immédiatement acheter ces belles lunettes fumées en forme de face de mouche. Il me semble que c'était ça, je ne m'en souviens plus.

Je ne m'en souviens plus car j'ai accroché sur autre chose que les produits et les promotions. J'ai été interpellé par le silence...

En effet, ce que cette publicité a d'unique et, selon moi, d'intelligent, c'est qu'elle est muette. Au milieu de ce vacarme, de cette jungle sonore dans laquelle les slogans insipides sont beuglés par des porte-parole tout en maquillage, un petit 15 seconde de pur silence, ça se remarque!

J'étais justement en train de vaquer à mes occupations, avec la « tévé » en fond sonore, la première fois que je n'ai (pas) entendu cette pub. Levant la tête vers l'écran en croyant à un problème technique, il me fallut un certain temps pour comprendre que cette initiative silencieuse était délibérée. Juste assez longtemps pour imprimer dans ma mémoire le nom de la lunetterie. Bien que tout le reste de l'information fût totalement ignoré, j'ai tout de même été touché. C'est pourquoi je trouve que cette publicité est un succès de par sa créativité et son approche contraire aux « standards » véhiculés dans le milieu.

Comme je le disais dans mon introduction, soit cette pub vous a marquée, soit elle est passée complètement inaperçue. Effectivement, l'initiative de la publicité muette est hasardeuse : l'image qui n'est pas accompagnée de son n'a pas le même impact sur chacun des individus et peut donc se résumer par un échec. L'approche sémiologique étant contradictoire, le consommateur peut ne pas se sentir interpellé. Dites-moi l'avantage que j'aurais à aller acheter chez vous, alors je vous écouterai, et j'irai acheter.

Avec Apple ouvrant le bal, la tendance ces jours-ci est la publicité musicale. Ces publicités, dans lesquelles on « lit » le message sur fond de musique entraînante, effectuent une liaison sentimentale et psychologique entre le produit/service et la chanson. Combien d'artistes ont eu leur heure de gloire grâce à leur association à une publicité? Beaucoup. Cette stratégie est extrêmement efficace. Elle fidélise la clientèle et créer une expérience appréciée du téléspectateur. Belles images + bonne « muse » = le produit est beau et bon !

L'impact de la combinaison de l'image et du son est d'ailleurs indéniable et essentiel dans plusieurs domaines (essayez d'écouter un film d'horreur en « mute », jamais vous ne ferez un saut). Mais là où le silence se démarque, le message se fait entendre. C'est pourquoi dans un domaine où le message doit supplanter l'emballage, je pense que la publicité muette de F.Farhat est une réussite. Une autre bonne initiative dans le paysage publicitaire québécois!

Qu'en pensez-vous ?


P.-S. Peut-être avez-vous remarqué que ce blogue n'est plus si assidûment tenu à jour depuis quelque temps. C'est que la conception et la création du nouveau site chezjeanmichel.com me tiennent assez occupé ! Restez tout de même à l'affût !

Wednesday, March 21, 2012

PORTFOLIO - SAINT-PATRICK AU PUB

Conception de l'affiche promotionnelle pour la semaine de festivités en lien avec la Saint-Patrick au Pub universitaire.





Thursday, March 15, 2012

CHEZ JEAN-MICHEL PASSE AU NIVEAU SUPÉRIEUR!

Chez Jean-Michel ouvre bientôt ses portes sur un écran près de chez vous!

Eh oui! Merci Blogger pour tes services, mais Chez Jean-Michel passe au niveau supérieur. En effet, il est maintenant temps de voler de mes propres ailes! Dans les prochaines semaines, restez à l'affût et visitez chezjeanmichel.com pour le dévoilement du tout nouveau site. Prochainement disponible: Des services de design graphique et web, une expertise en branding, un portfolio sans cesse renouvelé et, bien sûr, un blogue original qui amène à la discussion.



Chez Jean-Michel will soon be online on a screen near you!

Yes! Thanks for your services, Blogger, but Chez Jean-Michel will soon be taking it to the next level! Indeed, it is now time to go on my own. In the coming weeks, stay tuned and visit chezjeanmichel.com for the unveiling of my brand new website! Available soon: graphic and web design services, branding expertise, a constantly renewed portfolio, and of course the blog. NOW AVAILABLE IN ENGLISH!


PORTFOLIO - SITE WEB DU PUB

Création du site web du Pub universitaire. Exploitant la qualité des images et leurs couleurs, nous avons voulu mettre de l'avant les produits, les évènements et l'ambiance du restaurant de façon épurée et minimaliste.

















Friday, February 24, 2012

CHIPOTLE, OU LE MODÈLE DE MARQUE RESPONSABLE

À chaque fois que je reçois la nouvelle parution de Fast Company dans ma boîte aux lettres, c'est l'exaltation! Ce compagnon littéraire, que je feuillette avec assiduité chaque matin et soir dans l'autobus, me permet d'avoir un accès à tout ce qui se trame dans le monde des startups, ces entreprises en développement dans lesquelles l'inventivité, l'audace et la recherche de la "next big thing" sont les mots d'ordre. Bref, dans ce contexte de nouvelles technologies et d’avant-gardisme, disons que Fast Co est une source de motivation matinale bien appréciée!

Dans l'édition de mars 2012, le magazine faisait la compilation des 50 entreprises les plus innovantes de 2012. Parmi les Apple, Facebook, Google et Twitter, j'ai découvert une entreprise qui m'a tout de suite interpellé. Chipotle, cette chaîne de restauration rapide à saveur mexicaine (que je ne connaissais pas, je confesse) représente parfaitement la définition de marque responsable. Voici donc ma petite analyse.









Trois points qui font que Chipotle se démarque dans le monde de la restauration rapide:



1. FOOD WITH INTEGRITY

Eh voilà! Tout est dit. Ce slogan, très efficace et significatif, est une promesse d'authenticité, de conscience sociale et de respect. Cet engagement est totalement à propos en considérant que Chipotle encourage, par l'entremise de programmes et projets locaux, les fermes et éleveurs à proximité de chacun de ses restaurants. Maintenant, une entreprise ne peut plus seulement vendre son produit ou offrir son service, elle se doit d'être présente et de s'impliquer dans les sphères d'activité parallèles à son créneau. C'est ce qu'on appelle avoir une conscience sociale! Aussi, le client souhaite savoir d'où vient le porc qui garnit son burrito, et quand il apprend que l'animal est élevé en liberté dans la ferme voisine, le burrito est encore plus savoureux! Ce qui différencie Chipotle de, disons, McDonald's, c'est la sincérité et l'authenticité de l'initiative, et non pas le résultat d'un vaste crowd-sourcing....


2. À BAS LA PUBLICITÉ SAUVAGE!

Avec l'ouverture d'un nouveau restaurant à un rythme quasi quotidien, il est surprenant de voir que Chipotle n'avait jusqu'à dernièrement aucune présence publicitaire sur les grands réseaux télévisés américains. C'est que l'entreprise ne veut pas attaquer le consommateur avec de la publicité sauvage! Ne voulant pas assaillir les ondes de discours insipides, à l'instar de ses concurrents, Chipotle a choisi un autre médium pour faire circuler son message. Avec plus de 5 millions de vues en 6 mois sur YouTube, la publicité "Back To The Start" est la preuve même de la réussite commerciale grâce aux réseaux sociaux. Sur la chanson "The Scientist" de Colplay, reprise par Willie Nelson, la publicité raconte l'évolution d'une ferme vers l'industrialisation de masse et un fermier qui, malgré lui, est pris dans cet engrenage. Encore une fois, Chipotle réussit son coup!




3. FIDÉLISER SA CLIENTÈLE GRÂCE À DES PROJETS LOCAUX

Aujourd'hui, les entreprises ont des comptes à rendre à la société et aux clients. Sinon elles risque d'échouer. Organisation d'événements, studio d'enregistrement, création d'application/jeux pour passer son message, ce sont tous des moyens de s'établir en tant que marque responsable, actuelle et tournée vers l'expérience utilisateur. Bonjour fidélisation de la clientèle! Ces projets permettent aussi à Chipotle de redistribuer les fonds et faire tourner l'économie. L'entreprise a d'ailleurs organisé un "festival" culinaire durant lequel des centaines de cuisiniers, professionnels et amateurs, préparaient des mets et échangeaient leur expertise, sirotaient une bière et discutaient de tout et de rien. Tout cela pendant que des groupes comme Calexico performaient sur scène.


Ces trois points démontrent que Chipotle représente, selon moi, le modèle parfait de la marque responsable. Authentiques et sincères, ses initiatives ne sont pas une réaction aux fluctuations du marché, dans le but de plaire et suivre la vague, mais plutôt une prise de position claire et honnête face à l'industrie de la restauration rapide. Chipotle a misé gros sur ces points, et selon mon humble avis, a remporté tous les honneurs!


N.B. Merci à David Chabot, qui m'a révélé des informations supplémentaires suite à la lecture de ce papier. En effet, il m'a appris que Chipotle était au départ propriété de McDonald's! Donc, bien que je trouve toujours le positionnement marketing de Chipotle efficace et intelligemment orchestré, je dois admettre que le volet honnêteté et authenticité que j'ai vanté se doit d'être reconsidéré. À vous de faire votre opinion. Merci David!

Wednesday, February 8, 2012

"WHERE GOOD IDEAS COME FROM" PAR STEVE JOHNSON

Définitivement, on reste dans la thématique vidéos ces temps-ci! En voici un plus qu'intéressant, par Steve Johnson. Le montage est très ludique et j'aime la vulgarisation de l'information. À voir!



Monday, February 6, 2012

SPECIAL VIDEOS+ENTREVUES partie II

Nous revoilà avec le Spécial Vidéos+Entrevues! Je vous avais bien dit qu'il y en avait d'autres... Alors commençons immédiatement!


Entrevue avec Richard Nicoll, Directeur Général
de Saatchi & Saatchi X, à Dubai.
En temps de récession...





Entrevue de Ad Buzz avec Vito Piazza et Eric Alper,
de Sid Lee Toronto.
Suivi d'un petit tour guidé de leurs bureau.








Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que les brésiliens font des vidéos remarquables
quant à leurs processus de création de la marque. Ils n'ont aucune gêne à montrer les développements
des projets et leur façon de travailler, et on aime!

Futurebrand Brésil (d'accord c'est en portugais, mais il n'est jamais trop tard 
pour apprendre une nouvelle langue!)





Petite entrevue avec Rob Guenette de Taxi.






Un produit de chez nous! Visite de Québec et des bureau de LG2
avec Luc Du Sault! Yé!





Et pour terminer, je me gâte! Pour se préparer
mentalement à la saison 5 de Mad Men.






Thursday, February 2, 2012

SPÉCIAL VIDEOS + ENTREVUES

Quoi de plus instructif que de comprendre le processus créatif derrière les campagnes pubs qui ont façonné notre paysage télévisuel et imprimé contemporain?

Quoi de plus motivant que de visiter l'environnement de travail des agences les plus reconnues dans le monde?

Quoi de plus inspirant que d'écouter les témoignages d'acteurs importants de l'univers de la pub et du design graphique?

Voici donc pour vous le spécial Vidéos+Entrevues de Chez Jean-Michel!

En effet, étant toujours curieux d'en connaître plus sur la méthodologie de travail et la personnalité des grands noms du monde des communications, j'ai collecté pour vous un recueil de vidéos trouvés sur les interwebs... Alors préparez le popcorn et installez-vous confortablement, ça commence!


 Jeremy Sampson, PDG de Interbrand Sampson,
nous parle du classement "Best Global Brand" d'Interbrand.
Oui, c'est 2008, mais ce n'est qu'un début!


Voici le vidéo de lancement pour 2011.




Spécial identité de marque par C&G Partners LLC
Encore un vidéo des temps anciens??
Ne désespérez pas, ça va aller en s'améliorant!






Bon! Quelque chose de récent!
Excellente vidéo de Landor Associates and Iggesund à Paris.





Témoignage de Michael Wolff, de Wolff Olins Agency.
Passionnant le bonhomme!





Quand vous verrez d'où vient le fameux "Just Do It"
de Nike, vous ne verrez plus jamais leurs pubs
de la même manière! Par Wieden + Kennedy.






Pour terminer, petite visite guidée des bureaux
de Saatchi & Saatchi de Wellington, NZ.
Notez que c'était en 2008...




Et voilà c'est déjà fini! Mais restez à l'affût car je ne vous ai pas tout montré!
J'espère que vous avez eu autant de plaisir que moi à visionner ces séquences.


Thursday, January 26, 2012

OBJECTION ! TUTORIEL SUR LE DESIGN D'IDENTITÉ

Je lisais dernièrement un article publié sur graphicdesignblog.co.uk intitulé « Logo Design Tutorial Exercise 1 for Complete Beginners ». Bien que j'ai apprécié le désir de démocratisation de la discipline par l'auteure, j'ai dénoté quelques petites aberrations qui, à mon sens, ne doivent pas être prises en compte.

Il est vrai que dans notre réalité d'hyperinformation nous priorisons l'autodidaxie, ce qui est une très bonne chose. Par contre, je me fais un devoir d'émettre ces commentaires basés sur ma modeste expérience dans le milieu !

Dès les premières lignes, j'ai sourcillé. On y dit qu'une des choses qui peuvent aider le débutant est de commencer par étapes alors que l'on ne ressent pas la pression de montrer le résultat à quiconque (incluant un client). J'ai l'impression qu'on commence sur une mauvaise note ici. Selon moi, au contraire, il ne faut pas se cacher et éviter la critique et les commentaires venant d'autrui. Que ce soit un client, un collègue, ou la population en général, chaque critique constructive est formatrice. C'est avec ces critiques, et la façon dont nous les traitons, que nous pouvons constamment nous améliorer. Alors, n'ayez pas peur des remarques, des observations, de la critique et des commentaires, vous ne serez jamais trop bon pour ne pas en recevoir !

Ensuite, j'ai dénoté une approche assez simpliste d'une étape pourtant cruciale dans le domaine de l'identité visuelle. Cette étape se nomme la recherche. Souvent négligée, elle est pourtant un des plus importants aspects quand vient le temps de créer une identité de marque. Il faut connaître son sujet mieux que son client. Cela élargit nos horizons, rehausse notre culture générale, et nous permet de savoir de quoi on parle !



Un bon exemple de recherche, Tatil pour le logo
Olympique 2016




Finalement, l'article nous présente un petit exercice de sémiologie appliqué sur les termes « angel » et « devil ». L'approche est excellente mais, au même titre que la recherche, cette étape n'est pas assez approfondie. Comme on dit : « Si vous arrivez à un résultat qui vous semble intéressant au départ, déchirez tout et recommencez. La première option n'est JAMAIS la bonne. »

Bien sûr, certains diront que l'article n'est qu'une introduction, qu'il n'est qu'un survol d'une méthodologie de travail qui est beaucoup plus exhaustive. Dans ce cas, je dirais que la meilleure façon d'arriver à ses fins en identité de marque et design en général se résumerait à ces trois conseils :

— Ne jamais garder ses réalisations pour soi. La clé du succès est le partage d'idées, de visions et de notions.

— Consacrer une grande partie de votre processus à la recherche. Quand vous croyez en savoir assez sur le sujet, c'est que vous n'en savez pas assez.

— Approfondir le processus créatif, faire des centaines d'esquisses À LA MAIN. Recommencer sous divers angles, diverses approches. Ensuite, recommencer encore.

Ces trois règles de bases sont essentielles au succès d'un logo. Respectez les et le résultat final en sera grandement enrichi!

Wednesday, January 11, 2012

PORTFOLIO - AFFICHE SOIRÉE SLEEMAN AU PUB

Dans le cadre de la rentrée d'hiver 2012 à l'Université Laval, le Pub organise en collaboration avec Sleeman le Party de la Rentrée Sleeman. J'ai donc été mandaté pour concevoir le visuel qui sera appliqué autant à l'imprimé qu'au web. En lien avec les publicités de Sleeman, lesquelles abordent les liaisons parfois louches du brasseur avec Al Capone dans les années 20, j'ai opté pour une image sombre avec une typographie d'époque. Pour plus d'infos sur la soirée, Pub universitaire.